Avenir de la généalogie

Publié le par Sophie BOUDAREL

Guillaume, de FranceGenWeb, vient de publier la seconde partie d'une réflexion concernant l'avenir de la généalogie.
La première partie concernait la politique que devrait mener à l'avenir les associations de généalogie.
Idéalement, j'espère que Guillaume nous proposera rapidement un résumé des opinions et idées qui seront ressorties de cette consultation très intéressante.


Beaucoup d'opinions intéressantes se sont exprimées sur ces sujets. En ce qui me concerne, je pense qu'avec l'avènement d'Internet, les associations doivent réorienter leur offre.
Doivent-elles faire de la formation ? Oui.
Quelle formation ? Outre la formation de base dispensée à tout débutant pourquoi ne pas former à la recherche en archives communales et départementales ? Les fonds sont tellement riches, que peu de généalogistes pensent à les exploiter à fond, surtout par une méconnaissance des fonds existants.
Ensuite, pourquoi ne pas proposer une formation de recherches sur Internet ? Il y a des astuces qui permettent de bien cibler ses recherches.
Enfin, une formation en paléographie serait un minimum, la progression d'une généalogie passant par la lecture correcte des actes !

Les associations de généalogie doivent s'orienter vers l'histoire locale et faire vivre les fonds à leur disposition. Quant à fusionner avec une structure d'histoire locale, je pencherai plus en faveur d'un partenariat. Tel village a une célébrité locale ? Pourquoi en parallèle de cette histoire ne pas étudier la généalogie de cette personne ?

Pour se faire connaître, les associations de généalogie doivent faire "parler d'elles" que ce soit par des conférences (et j'en reviens à un partenariat avec une société d'histoire locale), des sorties ou des salons. Avoir une vitrine web est aussi un atout, l'idéal étant de mettre en ligne gratuitement le résultat des dépouillements. Pour attirer les abonnements, elles pourraient mettre en ligne les sommaires de leurs bulletins.

Personnellement, j'ai toujours été déçue par les bulletins des associations. Ils sont souvent composés d'une page sur une personnalité de la région, puis de nombreuses pages de questions-réponses. Or, et je ne pense pas être la seule dans ce cas, je recherche plus des informations sur le quotidien de mon ancêtre dans telle ou telle région et/ou village.

Je ne pense pas que l'avenir des associations de généalogie soit compromis. A elles d'être à l'écoute de leurs adhérents actuels et futurs pour pouvoir se renouveler efficacement.

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?


Publié dans Chroniques

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G
La 3e partie (le fonctionnement des associations) est désormais en ligne.
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S
Bonsoir Madeleine,Je suis contente de vous lire. Je comprends très bien votre position, ayant été membre de l'association dont vous étiez présidente !Certes, les associations n'ont pas attedu Internet pour se faire connaître, mais je pense qu'elles doivent étoffer leur offre.Si les bulletins sont, à mon goût, pauvre en information locale, c'est peut-être par manque de collaboration des adhérents, mais comment rédiger un article sur l'histoire locale ou tout simplement un article complet sur la vie d'un ancêtre quand on ne sait pas où chercher les fonds complémentaires et comment les exploiter ? Je pense que les associations devraient vraiment développer ces formations.Je suis d'accord avec vous sur le fait que les associations de généalogie ne doivent pas jouer le rôle d'historiens locaux. J'ai d'ailleurs écrit dans l'article que plutôt de fusionner, terme proposé par Guillaume dans son article sur FranceGenWeb, elles devraient collaborer. Les deux sont complémentaires.Vous n'avez pas tout faux, vous parlez avec votre expérience de présidente d'association et d'archiviste ;-)A bientôt.Sophie
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M
Bonjour Sophie et tout le monde,Si je suis d'accord sur un point avec votre analyse concernant le fait que le WEB a amené beaucoup à la généalogie, je ne pense pas que les associations de généalogie aient attendu cet avènement pour faire parler d'elle et même pour s'associer parfois avec des sociétés d'Histoire locale (encore faut-il qu'il y en ait dans certaines régions). Quant aux bulletins d'association, ils sont la plupart du temps fait de ce que les adhérents offrent ! c'est à dire bien souvent peu car beaucoup ne sont pas entraînés à parler d'eux-mêmes ou de leurs ancêtres... et ces associations, doivent se contenter de remplir leurs pages des relevés et occurrences de ces derniers, d'anecdotes piochées dans les RP ou bien se faire l'echo de manifestations historiques locales ou nationales.. Il est bien évident que le NET a considérablement ralenti les conditions de publications,  car bien souvent les gens préfèrent privilégier un site ou raconter leur histoire derrière leur écran plutôt que de confier des écrits pour publication papier...Par ailleurs, bien souvent, les présidents d'asso de généalogie qui se sont créées avant le WEB et sont restés en place, ne savent pas traiter l'histoire locale et cela même leur passe par dessus la tête se contentant de lire ce qu'ils trouvent dans les registres par le biais des écrits des curés mais sans les analyser, ni faire de synthèse, ni même les exploiter, d'une part parce qu'ils n'ont pas le temps, d'autre part,  parce qu'ils laissent ce travail aux historiens locaux avec lesquels ils n'entretiennent pas forcément des relations suivies, ni au beau fixe.J'en parle en connaissance de cause étant Historienne locale et si j'ai été également présidente d'une association de généalogie de la principale agglomération de ma région et que je faisais revivre les fonds d'histoire des archives dont je m'occupais également en tant qu'Archiviste communale, il est bien évident ,que depuis que j'ai laissé ma place à mon vice-président de l'époque, ce dernier même s'il n'est pas complètement opposé à faire vivre l'Histoire de notre région, n'en garde pas moins une attention beaucoup plus soutenue sur la généalogie, les relevés des paroisses et communes alentours, et sur la direction administrative de l'association plutôt que de se pencher, avec mon aide et mon soutien que je lui ai toujours proposés, sur véritablement l'Histoire locale..Il a d'autres chats à fouetter...Il se contente, comme beaucoup, du travail déjà réalisé et de ce que d'autres le font sans se poser de questions....Par contre il remplit, comme beaucoup d'autres président(e)s d'asso, son rôle de formateur en matière de généalogie, donnant des cours, offrant à ses adhérents toute une panoplie de méthode.. et c'est surtout de cela qu'ont besoin les adhérents : apprendre à maîtriser la généalogie avant que de se pencher sur l'Histoire vécue par leurs ancêtres.. Remonter le temps avant de le redescendre...Je crois qu'il ne faut pas non plus que les assos de généalogie assurent le rôle  des historiens locaux car ces derniers ont une formation spécifique en matière de recherches et de synthèses, que n'auront jamais véritablement des dirigeants d'association sans formation Historique, car cela s'apprend.. Les étudiants en Histoire ne voient pas toujours d'un bon oeil que certaines assos de généalogie se substituent à eux ! Je ne parle pas précisément de moi-même,  car j'ai toujours eu de très bonnes relations avec les assos de généalogie, mais je connais certains de mes confrères qui ne voient dans la généalogie qu'un dérivatif à l'ennui... et qui toisent ces pseudos chercheurs (comme certains les appellent) avec un certain mépris.. c'est bien dommage mais malheureusement cela existe !Voilà ce que je voulais en dire .. mais peut être ai-je tout faux ?Bien à vou
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